Les labels de musique sont le moteur de l’industrie du disque. Si leur mission s’est quelque peu transformée avec l’avènement des plateformes de streaming et la transformation des habitudes de consommation, ils restent tout de même des acteurs incontournables.
Le recrutement et le développement
Tout commence avec le recrutement et le développement de nouveaux talents. Qu’on les découvre lors d’émissions télévisées telles que America’s Got Talent ou encore The Voice ; qu’ils arrivent par recommandation d’un sénior de l’entreprise ou par pur hasard, les labels sont généralement ceux qui choisissent les artistes à produire.
Ces artistes devront, de toute évidence, avoir fait la preuve d’un potentiel réel. Il peut s’agir d’un buzz généré sur internet, ou d’un premier projet conduit en indépendant qui a eu un impact non négligeable. Dans de tels cas de figure, la collaboration entre le label et l’artiste peut commencer.
La phase du développement consiste à aider l’artiste à peaufiner son travail et atteindre la maturité artistique. On peut lui fournir des mentors, le mettre en relation avec un studio de production musicale de grande qualité, lui donner divers outils, mais surtout le financer. Et ceci se fait généralement à travers les fameux contrats 360.
Le contrat 360, qu’est-ce que c’est ?
Lorsqu’un album est produit, c’est le travail de toute une équipe qui est concrétisé. Même si c’est uniquement le nom d’un artiste qui apparaît généralement en vedette, il y a les compositeurs et beat-makers, les auteurs lyriques, les ingénieurs de son, et toute une équipe d’experts qui y apportent leur contribution. Le but d’un contrat 360 est de s’assurer que tout ce beau monde sera payé avant que l’artiste ne soit rémunéré. C’est un moyen pour le label d’éviter les potentielles malversations financières et les dettes.
La phase de promotion
Une fois que l’album est produit et qu’il est lancé, il faut s’assurer qu’il ait un cycle de vie intéressant. Pour ce faire, il faudra booster les ventes dès le départ, pour profiter de l’effet de nouveauté qu’il génère. On envisagera donc de lancer des campagnes médiatiques, de faire des interviews, de participer à des émissions télévisées et plus encore.
Mais on peut également envisager de faire un clip vidéo afin de saturer les ondes audio et vidéo le plus possible. C’est par cet effet d’exposition de l’artiste et de son produit que le label espère encourager les ventes.
La protection de l’œuvre
Les labels ont également une fonction de gardiens du patrimoine de l’artiste – qui est également le leur. Ainsi, ils pourront poursuivre en justice les artistes qui plagient, qui volent ou qui trichent le travail de leurs artistes. C’est le respect du droit d’auteur qui leur donne cette prérogative. Ils sont également chargés de s’assurer qu’aucune exploitation illicite de leur musique n’est faite. Et à l’ère du numérique, c’est un aspect non négligeable de leurs opérations.