Label 2.0 : label en tant que service

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Les labels 2.0 sont un concept relativement nouveau. Il s’agit de labels qui se construisent aujourd’hui, sur un modèle relativement différent des labels classiques. D’autant plus que contrairement à ces deniers, les nouveaux labels apparaissent dans une ère post-internet, et s’engagent à y progresser en toute sérénité.

Un nouveau concept, un travail de titan

Lancer un label de musique, c’est plus facile à dire qu’à faire. C’est une évidence ! Dans bien des cas, le projet meurt dans l’œuf. Mais, pour les quelques exceptions qui parviennent à tirer leurs épingles du jeu, le parcours en devient mythique. C’est le cas du label Soulection qui était à la base un podcast lancé par des passionnés. Aujourd’hui, Soulection est l’un des labels 2.0 les plus connus de l’industrie et les plus influents de cette nouvelles génération. Et pour cause, c’est une véritable écurie de talents aussi bien en amont, qu’en aval de la production musicale.

La formule peut varier d’un label à l’autre, mais il s’agit généralement de proposer une sorte de curation du contenu disponible. Ainsi, des artistes indépendants, des DJs, et d’autres créateurs de contenus peuvent être rassemblés autour d’une mission commune. Il peut s’agir de célébrer un genre de niche peu connu, ou de donner plus de visibilité à un profil donné d’artistes. Quoi qu’il en soit, c’est un véritable travail d’acharnement, de constante et de rigueur qui doit être mené. Et pour cause : de tels labels n’ont pas la même notoriété ou le même réseau que les Big Threes de ce monde. Ils doivent donc se construire de la base, en fidélisant une audience passionnée. Pour certains labels, ceci se fait à travers des podcasts ou des web-radios.

Comment être rentable ?

Proposer un label 2.0 c’est bien beau, mais comment devenir rentable lorsqu’on n’a pas la même force de frappe financière que la concurrence ? Encore une fois, il n’y pas de recette toute faite, mais pour certains de ces labels, les performances live, les soirées exclusives, le merchandising et quelques forfaits de contenu “Premium” sont mis sur la table.

En exploitant internet et la portée globale que ce medium leur apporte, ces nouveaux labels peuvent générer du buzz et un intérêt constant. Un buzz qu’ils parviendront ensuite à monétiser d’une façon ou d’une autre.

Et pour réussir le pari, ces labels doivent continuellement se remettre en question, pour continuer de rompre les codes de l’industrie et les modèles économiques des labels traditionnels. Ils doivent continuer d’être perçus comme l’alternative pour agrandir leurs écuries et continuer d’être pertinents aux yeux des passionnés à travers le monde.